Communiqué de presse, septembre 2014 : Ecovolontariat, un engagement citoyen et un mode de voyage éthique
L’écovolontariat peut s’apparenter à un tourisme participatif, où les écovolontaires rejoignent une équipe locale de professionnels de la protection de la biodiversité et les aident sur le terrain.
En France ce mode de voyage est encore trop peu connu, mais le nombre des amateurs ne cesse de croître. Un peu moins d’une dizaine d’organismes, à but non-lucratif pour la plupart, proposent des missions d’écovolontariat au public Français. Parmi ces derniers Cybelle Planète agit depuis 2005 pour une participation citoyenne aux actions de protection de la nature.
Un succès croissant
Depuis sa création, Cybelle Planète est sollicitée par de plus en plus d’écovolontaires et de projets. Ces 5 dernières années, l’association a observé une croissante de +149% d’écovolontaires et de +92% du nombre de programmes de protection de la biodiversité partenaires.
Ce succès est dû d’une part à une meilleure connaissance de l’écovolontariat par le grand public, mais aussi certainement à une attention scientifique et éthique donnée par sa fondatrice, Céline Arnal, à la fois aux projets et aux retours à donner aux écovolontaires.
Soucieuse de donner à l’écovolontariat une éthique forte et transparente, Cybelle Planète a créé en 2013 le Collectif Francophone de l’Ecovolontariat. Cette démarche a pour objectif de créer un réseau de pratique vertueux et éthique à la fois pour les organisateurs et les écovolontaires.
Une pratique de l’écovolontariat à clarifier
Après avoir mené en 2013 une étude sur l’écovolontariat le constat fut inquiétant, la transparence des structures organisatrices est plus que laissée pour compte ! A titre d’exemple, seulement 14% des organismes d’écovolontariat affichaient clairement ou va l’argent versé par les écovolontaires, 10% seulement expliquaient leurs critères de sélection de leur partenaires, et seulement 12% de ses organismes réévaluaient régulièrement les missions où sont envoyés les écovolontaires. De plus, malgré un nombre important d’offres de missions d’écovolontariat, peu d’entre elles offrent une réelle transparence sur le projet de conservation, les partenaires, les résultats obtenus…
Ces constats ne sont peut-être pas uniquement le résultat d’un manque d’éthique des organisateurs mais aussi d’un manque de moyens donnés à la nécessité de rendre des comptes aux écovolontaires qui, ne l’oublions pas, donnent de leur temps et de leur argent. Qu’elle qu’en soit la cause, il nous a semblé nécessaire d’essayer d’améliorer les choses.
Débat participatif : construction citoyenne de la première charte éthique de l’écovolontariat
Pour clarifier l’offre et la pratique de l’écovolontariat à la fois pour les organisateurs et pour les voyageurs, le Collectif a lancé en octobre 2013 un débat démocratique, sous la forme de questionnaire en ligne ouvert à tous les citoyens. Les objectif étant de :
- Trouver une définition commune et unanime de l’écovolontariat
- Créer une charte éthique de l’écovolontariat à laquelle les signataires devront répondre, point par point, dans la plus grande transparence.
Ce projet s’est déroulé en 3 étapes. Les deux premières consistaient à recueillir les annotations et les commentaires et ainsi à finaliser la définition et la charte. La troisième étape, qui se déroule actuellement et jusqu’au 15 novembre, soumet les versions finales au vote des internautes. Les points qui auront reçus une majorité de OUI seront définitivement validés.
Jusqu’à présent 220 participants ont donné leur avis, et parmi eux, les 8 principales structures d’écovolontariat et leur écovolontaires, ainsi que des professionnels du tourisme. Le Collectif a donc réussi à rassembler les principaux acteurs francophones de l’écovolontariat qui ont tous répondu positivement dès le départ.
Des écovolontaire informés et motivés
L’écovolontariat est une activité encore récente, et l’engouement des écovolontaires c’est adapté à l’offre. Jusque-là peu d’entre eux avaient conscience de la valeur de leur contribution et ne pensaient pas à avoir ou même demander une information complète sur le projet auquel ils participent et/ou les résultats obtenus notamment grâce à eux.
La charte de l’écovolontariat permettra aux structures d’avoir une meilleure visibilité et aux écovolontaires de faire un choix parmi les nombreuses offres selon des critères précis.
De plus, en s’assurant dès le départ que l’écovolontariat suive une ligne éthique, on peut envisager un développement durable de l’activité.
Pour plus d’information
Cybelle Planète : www.cybelle-planete.org
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site web du collectif francophone d'écovolontariat