Qu'est-ce qu'une zone humide ?
La convention de RAMSAR sur les zones humides d'importance internationale (1971), définit les zones humides comme étant « des étendues de marais, de fagnes, de tourbières ou d'eaux naturelles ou artificielles, permanentes ou temporaires, où l'eau est stagnante ou courante, douce, saumâtre ou salée, y compris des étendues d'eau marine dont la profondeur à marée basse n'excède pas six mètres ». Territoires peu connus et souvent mal considérés, les zones humides sont le berceau d'une quantité incalculable d'espèces animales et végétales, et représentent des intérêts environnementaux, socioéconomiques et sanitaires inestimables. La superficie totale des zones humides n'a pas été définie avec exactitude, mais elle est estimée à 6% de la superficie émergée de la planète.
Les zones humides, une valeur inestimable et menacée
Durant le XXème siècle, plus de la moitié des zones humides mondiales a disparu. Nous assistons à une prise de conscience collective depuis les années 1990 pour leur conservation et « reconstruction », mais elles restent tout de même très menacées par l'agriculture intensive (et l'utilisation d'engrais et de pesticides), l'aquaculture, les aménagements des cours d'eaux inadaptés, l'urbanisation, la pollution des sols, la multiplication des voies de transport, etc...
Et pourtant, ces territoires sont parmi les plus productifs du monde. La plupart des oiseaux, mammifères (y compris l'Homme), reptiles, amphibiens, poissons et invertébrés en dépendent. Sans oublier les espèces végétales, comme le riz qui nourrit une grande partie de la planète !
Grâce à leur pouvoir d'épuration important elles permettent de filtrer les pollutions, réduire l'érosion, contribuer au renouvellement des nappes phréatiques, stocker naturellement le carbone, protéger des crues et des sécheresses. En plus de la valeur qu'elles représentent pour la préservation de la biodiversité, les zones humides sont une source incontournable de revenus et de bien-être pour beaucoup de peuples (pêche, chasse, eau douce, tourisme, production de sel, etc...).
La Convention de Ramsar date de 1971 et a été ratifiée par près de 170 pays. Elle a pour objectif de recenser les zones humides d'impact international et de les protéger.
Les forêts de mangroves : des puits de CO2 à préserver !
Ce n'est que très récemment que l'importance des mangroves dans la compensation de CO2 planétaire a été mise en évidence. Cet écosystème est un gros stockeur de CO2, encore plus important que les forêts boréales, tempérées ou tropicales. Le déboisement des forêts de mangroves, qui représentent moins d'1% de la superficie forestière tropicale, pourrait ainsi contribuer à plus de de 10% des émissions mondiales de CO2 liées à la déforestation. Bien que des réserves de CO2 dans d'autres types de forêts tropicales aient été évaluées, la quantité de CO2 stockée dans les forêts de mangroves est encore largement ignorée, même si ces dernières sont présentes dans plus de 100 pays. Il est donc urgent de mener des actions de protection et reforestation des mangroves, mais aussi de suivi écologique de ces dernières !
En savoir plus sur les zones humides
Site des Zones Humides
Reporterre.net
Mission d'écovolontariat pour la plantation de mangroves au lac Ahémé, au Bénin.
Elle est consacrée à la protection des zones humides pour l'intérêt du monde végétal et animal, et des populations autochtones qui en dépendent (du fait de la pêche et de la chasse par exemple). Le projet d'accueil est une ONG Béninoise dont la mission est de promouvoir le développement humain au niveau local et national, par l'aménagement et la valorisation des ressources naturelles, à des fins d'écodéveloppement. Le programme intègre les populations riveraines de manière à leur permettre de développer une activité économique durable. Cette région du Bénin, autour du lac Ahémé, est dominée par les palétuviers caractéristiques des mangroves. La faune aviaire et halieutique est assez variée (71 espèces de poissons recensées). La zone d'étude regorge d'atouts exceptionnels : patrimoine naturel, culturel... Mais est aussi très fragile et vulnérable. L'érosion des rives du lac Ahémé (favorisée par l'activité humaine) cause l'ensablement des eaux et donc une diminution sans précédent de la productivité halieutique. Sur ces territoires, une grande partie de la population ne vit que par la pêche. Sans ce commerce, la pauvreté ne fait qu'augmenter. En attendant un dragage éventuel du lac, il est important de se tourner vers une nouvelle insertion professionnelle des pêcheurs : le tourisme (responsable s'il vous plait !). Parce que dans cette partie du Bénin, il y a beaucoup de touristes, mais la population locale n'y est que très peu employée !
Le rétablissement des formations de mangroves permettra de restaurer l'habitat des poissons et participera à une meilleure protection des berges du lac Ahémé. De plus, les mangroves font partie des écosystèmes d'importance dans le cycle du carbone en faisant office de puit de CO2 atmosphérique, et de source de carbone pour les zones côtières. Ce programme de reforestation sera suivi et mesuré, afin de mettre en évidence le bilan carbone des mangroves et d'amener plus d'investisseurs à adhérer aux actions de compensation volontaire par la plantation de palétuviers.
Les écovolontaires qui participent à cette mission contribuent à la plantation de mangroves (ramassage de propagules (jeunes plants), mise en pépinière des propagules, transplantation des jeunes palétuviers, surveillance des zones de plantation avec les planteurs villageois. De plus ils participent aux actions de sensibilisation environnementale menées auprès des populations locales.
Voir la mission de volontariat au bénin avec cybelle planete
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